• La Rose Noire

    Chapitre 2



    Cristal se réveilla sentant que ses pieds et ses mains étaient attachés elle regarda devant elle. De grands barreaux lui bloquaient la vue. Elle tenta de brûler le métal en se concentrant sur ses mains pour y placer son énergie. 

    *Mais... Ca a été renforcé !*

    La jeune fille se leva tant bien que mal et jetta un oeil en dehors de sa cellule. D'autres prisons s'étendaient tous au long du mur. D'autres ados y étaient placés. Elle recula dans l'ombre en voyant des hommes en noir approcher. Il avaient l'aire de préparer une autre cellule à accueir quelqu'un. Ils ouvrirent ensuite une autre prison et en sortirent une jeune fille de douze ans pour la trainer. Ils la bayonnèrent en l'emportant avec eux. Deux autres enfants de quatorze ans cette fois essayèrent de sortir de la cellule en criant et en tendant la main vers là où la petite fille avait disparu.

    *Surement des frères et soeurs* 

    Elle posa sa tête contre le mur tandis que ses longs cheveux jasmin-bleuté recouvraient son visage. Elle repensa à son livre. Lui aussi changeait d'apparence mais jamais au même rythme qu'elle. Puis elle repensa à sa chambre et aux inscriptions sur les murs. Elle avait grandit dans la solitude et appris dès dix ans qu'elle tuait des personnes avec son pouvoir dès 1 ans... Et qu'une autre fille se cachait à l'interrieur d'elle. une rose. 
    Elle appuya sa tête contre la pierre froide du mur de la pièce hostile, rejeta sa tête en arrière et se la tapa contre le mur. Elle savait que les hommes devaient avoir été chercher le livre, et maintenant ils devaient savoir qu’elle devait trouver les cristaux pour se séparer de son autre personnalité. Elle entendit du grabuge dehors et vit trois hommes traîner un garçon au cheveux long et roux qui se débattait. Il marmonnait et criait. Cristal essaya de l’aider en lui disant de se battre et de ne pas avoir peur mais les cris des jumeaux couvrirent sa voix. Un homme mis un coup de poing dans la poitrine de Cristal et elle eu le souffle coupé. Elle tomba à la renverse, et quand elle releva la tête, elle vit que le garçon la regardait. Ce n’était pas un garçon. C’était Meï. Celle ci la supplia du regard, mais Cristal ne pouvait rien faire. Ils lui avaient enlevé ses pouvoirs avec le rayon bloquant. Elle s’allongea hors d’haleine. Ils étaient plus fort qu’ils y a dix ans, quand ils l’avaient cherché pour lui enlever ses pouvoirs. Il existait plus d’un millième de personnes sur terre ayant ce pouvoir, et ils se faisaient tous tuer par ces gens sans pitié. Juste pour gouverner la Lune, et la terre. La Lune veillait sur Cristal toutes les nuits, et elle croyait quand elle était petite, que c’était elle qui l’a conduisait jusqu’aux cristaux. Cristal regarda les hommes jeter Meï dans la cabine en face d’elle. Elle enleva la rose sur son œil et regarda Meï dans les yeux. On pouvait y lire la peur et elle savait que Meï serai choqué... Son oeil renfermait l'autre Cristal lorsqu'elle changeait d'apparence, l'oeil avec lequel, elle voyait en temps normal, se mettait à la renfermer et à devenir blanc-mauve et lorsque l'autre Cristal qui se retrouve emprisonné, l'oeil avec lequel celle-ci voit se mettait à la renfermer à son tour et à prendre une teinte rose-blanc, jamais elle n'avait fait confiance à qui que ce soit... Mais une petite voix lui soufflait que Meï était digne de confiance. Elle regarda encore Meï de son oeil gauche tandis que l'autre en elle la regardait du droit.

    « Passe toi de tout commentaire, lâcha-t-elle. Et reste calme, ils ont d’autre tazzers.

    - Mais, protesta Meï.

    - Chut je t’ai dit ! Nous sommes DEUX dans le même corps, quand mes cheveux sont blonds, c'est l'autre qui me contrôle. Lorsque je change d'apparence, ne me regarde jamais dans les yeux. L'autre Cristal peut s'amuser à te possèder et te torturer jusqu'à  que tu lâche, et si tu n'est pas un bon jouet ou qu'elle est lassé, elle va tenter de te piquer ton corps ou te tuer tout des suite. Mais elle peut aussi aspirer ton énergie, parfois vital, ou bien autre chose dont même moi je ne connais pas l'existence... Je ne sais pas encore très bien maitriser mes pouvoirs...»

    Un long silence se fit entendre.

    « - J'avais six ans quand j'ai commencé à tuer et dix lorsque je l'ai découvert. J'était toute seul. Je n'ai jamais connue ma famille, personne ne sais d'où je viens, pas même moi... Mais je pense que leur disparition est mon oeuvre...
    Maintenant que tu sais tous ça, l'autre moi va vouloir te tuer...
    Mais c'est à moi de te poser des questions cette fois ci.
    Qu'est-ce que ça fait de vivre dans une famille ?
    Où habite-tu ?
    En quoi cela te concerne ?
    Pourquoi devrais-je te faire confiance au lieu de laisser l'autre te tuer ?... »

    Une question frappa son esprit.

    « - Sais-tu où est mon livre ?
    Est-tu rentré dans ma chambre ?! »

    Cristal stressait à chaque mot prononcé. Elle attendit les réponses avec une impatience.

    « - Alors attend… bégaya Meï tandis que Cristal s’énervait de sa lenteur. Ma famille. Euh… j’aime ma famille comme… enfin c’est ma famille, je vis avec elle, je voyage, je partage de bons moments avec elle, je ne sais pas comment dire… C’est ce que je préfère dans le monde.

    - D’accord, s’impatienta Cristal.

    - Euh… je n’habite pas vraiment dans un endroit fixe. Enfin maintenant si, mais je voyageais tout le temps avant. Je dors dans un camping car. Et je ne sais pas pourquoi tu devrais me faire confiance, ni pourquoi ce kidnapping me concerne, mais c’est comme mon instinct. Tu sais, cette petite voix intérieur qui te dit, je dois aller voir, je dois l’aider. Tout comme elle m’a dit d’aller dans ton manoir et de cacher ton livre. Celui qui aimante les cristaux…

    - Tu l’a caché ! Merci, s’émerveilla Cristal avant de retomber. Ou l’a tu caché ?

    - Enterré, se contenta de dire Meï.

    - Ok… Commença Cristal avant de penser à quelque chose. Les hommes t’ont suivit à l’intérieur ?

    - Oui. »

    *Bah au moins c’est franc*

    « - Je l’ai enterré…

    - Chut ! Ils pourraient nous entendre ! Qu’ont-ils fait à mon manoir ?! »

    Elle entendit des bruits de pas résonnant fortement dans le couloir qui devait être vide. Meï devait l’avoir entendu aussi car elle resta bouche ouverte, comme si elle avait commencé une phrase mais c’était tue. Trois hommes débarquèrent dans la pièce. Un grand homme mince ouvrit la cage de Meï et la força a se lever.

    « - Toujours aussi pudiques, se moqua-t-elle. Pourquoi ces masques ? »

    L’homme qui la tenait lui donna un coup de poing, et Cristal ferma les yeux en voyant Meï se faire projeter la tête contre sa cage. Un homme plus petit que le premier - et plus rondouillard - ouvrit la cage de Cristal et lui pinça le bras pour qu’elle se lève. Elle cria de douleur mais l’homme tira sa peau vers le haut et Cristal du lever le bras pour éviter qu’il ne la lui arrache. Le premier homme referma la porte quand le deuxième homme Cristal et Meï furent passés. Le troisième homme regarda le grand homme qui semblait le chef de la bande avec son pin’s doré en forme de vague.

    « - Que fais celle là avec nous ? dit il en désignant de la tête Meï.

    - Nous l’avons trouvés après la petiote, près du manoir. Il semblerais qu’elles se connaissent.

    - Quel manoir ?

    - Bah, celui de la petiote pardi !!! C’est sur elle essayait de l’aider.

    - Bon, on avance la ? Je m’ennuie. J’aurais pu dormir sans votre odeur pestilentielle qui me brûle le nez…

    - Sale vermine ! pesta le troisième homme. Je peux lui mettre un coup de poing ? » 

    Les hommes se remirent en route. 

    *Elle a du cran cette Meï* pensa Cristal.

    les hommes les emmenèrent dans un labyrinthe de couloirs, si bien qu’on ne pouvait retrouver le chemin du retour. Ils entrèrent dans une salle, et Cristal jeta un coup d’œil aux membres arrachés dans des cages en verre. La pièce était ronde, avec deux grands meubles ressemblant à des douches mais avec un liquide vert dedans, et qui n’avait pas de porte. Ces récipients donnaient à la pièce une lueur verte inquiétante, et se reflétait sur un espèce de tableau de bord brillant avec pleins de boutons. Les hommes réglèrent quelque chose sur la plaque tactile accrochée aux grands récipients, et Cristal simaginant donner un coup de poing, chuchota quelque chose à Meï. 

    « - Fais comme moi… »

    Elle vit Meï fermer les yeux et se concentrer. Cristal roula les yeux.

    « - Pour donner un coup de poing plies tout tes doigts sauf l’index, que tu tznd sur ta paume. Mets ton pouce par dessus. »

    Les hommes se redressèrent et Meï hocha légèrement la tête. Quand l’homme rondouillard s’approcha de Cristal, elle lui mis un coup de poing si fort qu’il chancela. Meï se glissa sur le côté avec un regard si noir que Cristal se demanda ce qu’elle avait compris quand elle avait dit "Fais comme moi". Elle en fit de même mais les hommes prirent un tazzer. Cristal se jeta sur le grand homme, lui plia le coude et le retourna pour le faire tomber.

    *  - On va voir si elle a aussi du cran pour combattre.

    Elle pourra être utile... Quand elle aura fini de nous servir je pourrai la tuer

    Cristal se figea. L'autre elle était entrain de lui parler.

    - Ho non, pas encore toi ! Ne la tue pas s'il-te-plait ! Elle veut nous aider...

    - J'ai déjà ma technique pour avoir mon propre corps... Et toi tu veux me tuer. Tu oublie que on est un peu... Soeur en quelque sorte...

    - Par-ce-que toi... Cristal se stoppa pour faire un croche patte à un des hommes. Tu ne veux pas me tuer ?

    - Ben, qui t'as fait croire ça ? Un chaleur se posa sur les épaules de Cristal. Je suis peut être même la grande soeur... Pourquoi faire confiance à Meï ? Alors qu'on peut règler ça ensemble... *

    Cristal sentit alors une grande douleur dans son estomac. La chaleur disparu, elle était revenue à elle. Un homme lui avait décroché un coup de genoux dans le ventre. Et elle chuta.

    Elle se retrouva allongé sur un sol. Sur sa droite son autre personnalité était également couché (dans l'autre sens).

    «Survivre et faire se qu'on peut... N'est-ce pas la raison de notre existance... Cristal ?»

    Cristal frémit.

    Un cri se fit entendre. Elle se réveilla et se leva d'un coup sec en entendant une phrase.

    *Je suis avec toi...*

    Elle resserra les poings. 

    *Desserre, plie tes doits et fonce sur eux, les attaques directes sont trop prévisibles.*

    Cristal obéit et constata qu'elle avait raison. *Maintenant...* Elle commençait à avoir des reflexes ! Elle bondit en écartant les mains et s'appuya sur les épaules de son adversaire, plongeant vers l'avant elle donna un coup de talon dans les mollets de son adversaire juste  avant de toucher le sol. Elle pivota et son genou partit tout seul. Il percuta l’entre jambe d’un des hommes qui hurla de douleur. Elle jeta un coup d’œil vers Meï qui semblait en difficultés. Elle l’écarta trop violemment.

    *- N’ai pas pitié d’elle Cristal, fit la voix dans sa tête. Elle ne te sert à rien !!!*

    Cristal renifla et appuya le revers de son pouce sur le creux entre l’épaule et le cou d’un homme qui s’écroula. Elle sentit son œil pleurer, sa rose frémir, et elle se sentait plus furieuse que jamais.

    *- C’est bien. Tu te sens furieuse. TUES LE !!! répéta la voix.*

    Cristal sentit un regain d’énergie s’ouvrir en elle.

    « - Meï… fit Cristal d’une voix crispée. Ne me regarde pas. »

    * - Tais toi, disait la voix. Elle ne sert à rien. TUES LA AUSSI !!! *

    Cristal sentit sa rose changer de côté, et comme si un seau d’eau glacé se déversait dans sa tête, ses habits changèrent de couleur. Elle ouvrit son œil droit et ferma son gauche. Elle regarda l’homme castré qui se relevait, et celui ci releva la tête d’un air furieux. Cristal tenta de franchir la barrière de son esprit, mais sa conscience était trop forte. La jeune fille devait se résoudre au plan Z. Elle enleva la rose sur son œil et regarda sa victime. Celle ci hurla une ultime fois et, dans un dernier soupir, quitta le monde des vivants. La jeune fille se releva d’un air démoniaque, et chercha d’autres innocents à tuer.

    *- C’est ça, maintenant tues cette vermine, elle ne nous aide pas.*

    Cristal regarda Meï. Celle ci fermait les yeux et se cachait le visage à l’aide de ses mains terreuses. La voix avait raison. Elle ne servait à rien. Elle n’avait même pas le courage de la regarder. Elle ne chercha même pas à pénétrer sa conscience pour lui enlever son âme. Ce serais trop facile, elle est trop naïve. Elle se jeta sur elle pour lui ouvrir les yeux mais Meï gémit et crispa un peu plus ses doigts sur son visage. Cristal lui prit ses mains et tenta vainement de les arracher de ses yeux. Meï cria, et s’enfuit. Toujours en fermant les yeux, elle contourna un homme qui essayait de la taper. Cristal regarda l’homme et fit sauter les verrous de sa conscience. Elle plongea dans son esprit. C’était comme un amas d’images entremêlés. Elle saisit comme un petit fantôme et se tira de sa conscience. Elle regarda ses mains ensanglantés. L’homme n’avait plus d’âme. Un sourire se dessina sur le visage de Cristal. Elle remit sa rose, traçant au passage, sans le faire exprès, des lignes de sang sur son front et sa joue gauche. Cristal regarda Meï. Celle ci baissait la tête en plus de ses mains et de ses paupières qui cachaient ses yeux. Elle devait peut être lui enlever son âme à elle aussi… Elle entra dans sa conscience et un souvenir se tira des images mêlés dans la galerie de son esprit. Cristal regarda attentivement ce souvenir douloureux. Meï était assise sur une chaise à genoux, et regardait un homme roux lui parler. Ce devait être son père. Celui ci était allongé sur une table, un membre amputé, et une balafre sur le ventre.

    « - Tu me verra dans le ciel. Regarde la lune tu verra. Je serais toujours dans ton cœur, et tu sera toujours dans le mien. Ou que j’aille. »

    L’homme fermait les yeux, et la Meï du souvenir pleurait à chaude larmes. Attendrit par se souvenir, Cristal sentit sa rose tourner du côté droit. Elle sortit de la conscience de Meï avec plus aucune envie de lui arracher son âme. Elle posa sa main sur le bras de Meï qui osa risquer un coup d’œil. Elle se détendit en voyant que Cristal était redevenue pure.

    *- Mais qu'est-ce que tu fais ?! Rugit l'autre, ne vois-tu pas que je t'aide ?!

    -Si, mais...

    - Nos forces auraient puent s'unir ! Mais tu as laissé ta pitié prendre le dessus ! C'est ton ennemi, tu m'entends ?! La pitié est ton ennemie !! Le monde est notre ennemi !!! Tue la ! TUE CETTE FILLE !!!!!!

    - S'il-te-plait... Laisse lui une chance... Ses souvenirs sont si... Si triste...*

    La voix de son autre personnalité se radoucit

    *- Je t'ai fais peur petite soeur ? Pardonne moi... Je tiens tans à toi... Ne t'inquiète pas... Je te protègerai...

    - Merci...*

    «Meï, ça va ? Demanda-t-elle

    -Moui... Qu'est-ce qui t'est arrivé ?»

    *Ne lui dit rien...*

    «Je ce n'est pas important...»

    Une alarme retenti alors.

    ~Alerte, alerte. Les élues de la lune se sont échappées. Je répète: les élues de la lunes se sont échappées~

    « - C'est quoi ça ?! S'écria Meï » 
    Cristal lui attrapa le bras sans répondre. Il fallait sortir. Et vite.

    Une dizaine d'hommes en noir leur bloquèrent le passage.

    Cristal sentit alors une force la submerger Fonce ! Elle lâcha Meï et s'élança avec un sourire vers eux. Elle planta ses ongles dans les épaules de l'un et mordit le coup de l'autre. Elle décrocha l'une de ses mains pour se balancer en arrière, monter la jambe gauche pour frapper une tête et attraper la cheville de l'homme devant elle. Elle en déchira la gorge de celui à qui elle avait mordu la nuque et laissa sa jambe en l'aire passer au dessus de sa tête pour s'écraser sur celui à qui elle avait attraper la cheville. Elle tira sur le membre de son adversaire pour qu'il tombe en s'appuyant sur la jambe avec le quel elle l'avait attaqué pour balancer les autre bonit vers le couloir en attrapant le poignet de Meï en souriant sauvagement.

    Elle avait l'impression de ne faire plus qu'une avec l'autre elle, tous devenait blanc autour d'elle. Elle courait sur l'eau, chacun de ses bonds la menait plus loin dans sa propre âme. A chaque virages, elle sautait sur le mur pour y prendre appuie et tourner. Elle ne sentait plus le pois de Meï. Elle fonça dans les hommes qui se dressaient devant elle.

    «Rien ! Rien ne peut m'arrêter !! Hurla la jeune fille. Rien ni personne ! Je suis impossible !!! JE NE SERAI PLUS JAMAIS SOPPÉ !!!!!!!!»

    Un mur blanc presque transparent se dressa devant elle. Un mur puissant, un mur de pression. *Un mur de conscience* Cristal rentra dedans, le souffle coupé. Meï passa au travers tandis que elle s'enfonça dedans. Pour la première fois depuis très longtemps, elle se surpris à hurler.

    De la peur ? Non, la peur était froide.

    Toutes surpuissance la quitta. Elle s'enfonça dans le mur comme dans de la pierre, tandis que cette étrange sensation la parcouru. Elle se rendit compte qu’elle s’était re-transformée. Elle se prit le visage entre les mains en tentant de rester calme. Quand elle releva la tête, sa rose tomba. Meï la regardait. Dans les volutes de fumées blanches, Meï semblait presque morte. *non…* Mais quand Cristal lui toucha le bras, la fraîcheur familière de la mort n’y portait pas. Les fumées blanches du mur de lumière se transformèrent en voiles blancs, comme de la soie, et tournoyèrent autour de Cristal et Meï. En sentant une douleur vive au cœur, Cristal se remit à hurler, bientôt rejointe par Meï. Cristal tomba à genou, et se rendit compte qu’elle volait. L’action entraîna une chute, et comme deux aimants Meï chuta la tête la première. Cristal sentit les larmes couler.

    « - Ne me laisse pas sortir de ce corps, non ! Petite sœur m’abandonnes tu ? Je te suis si fidèle… c’est grâce à moi que tu a vaincu deux fois ces hommes… je suis ton maître et toi mon apprentie. Écoute moi… ne sois pas naïve… tu est forte. Cesse de t’apitoyer ! Tu deviendras reine du monde petite sœur, reine du monde. »

    Le noir. Noir complet. Noir à s’étouffer. Que disait la voix ? Cristal était-elle aussi naïve ? *elle a raison. Je suis forte. Forte.*

    « - Cristal. Cristal ! CRISTAL !!! »

    Cristal se releva en position assise. Elle regarda une tache rousse qui dansait devant ses yeux.

    « - Arrête de loucher, fit la tache.

    - Meï ? »

    Cristal distingua plus nettement les traits familiers de la jeune fille. Son œil gauche était blanc.

    « - Meï ton œil ?

    - Je me suis réveillée comme ça.

    - Comme ça ? Non ! Maintenant… »

    Cristal toucha son œil droit. Il était toujours aveugle.

    « - Tu vois de cet œil ?

    - Non.

    - Tu… est comme moi ? ahana Cristal frappée d’horreur. »

    Meï ferma les yeux.

    « - Pourquoi une voix me parle ? »

     


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